L'arrivé d'un chiot : Les attentes VS la réalité
Dans le cadre de la Semaine Chiot chez Thunder’s Treasures, j’ai décidé de vous partager mon expérience en tant que « Dog Mom ». J’ai eu plusieurs chiens en foyer temporaire, et d’autres qui se sont transformés en foyer permanent, malgré le fait que je ne m’attendais pas à cela nécessairement.
J’ai aussi eu 4 chiots de manière plus officielle. C’est-à-dire des chiots que j’ai moi-même choisis pour devenir mes compagnons à long terme. Ayant eu 4 expériences complètement différentes, je tenais à vous partager l’adoption de Tréma pour normaliser et éduquer le plus de gens concernant les « réseaux sociaux VS la réalité » que nous pouvons vivre suite à l’arrivée d’un chiot. Même si je suis éducatrice canine ! 🤓
Ces fameuses attentes que nous avons tous envers notre chiot !
Dernièrement, j’ai adopté ma petite Tréma. Il s’agit d’un Setter Anglais lignée européenne. C’est une lignée incroyable de géniteurs ayant tous des titres dans le domaine de la chasse et même en beauté. Ce genre de chien où l'on se dit pendant une longue période de notre vie : « un jour, j’aurai cette race de chien! ». Je me suis répété cette phrase pendant plus de 7 ans, et le 24 janvier dernier, j'ai réalisé mon rêve.
Oeuvrant dans le domaine depuis plusieurs années en tant que technicienne en santé animale et intervenante en comportement canin, j’avais très certainement des attentes face à cette aventure. Des attentes en ce qui concerne les erreurs que j’ai faites avec mes autres chiens, que je ne ferais pas cette fois-ci. Je me disais qu’en l’ayant à 8.5 semaines, elle serait habituée jeune aux absences, la propreté irait bien, elle aurait une routine stable, remplie de jouets interactifs et activités masticatoires pour prévenir les mauvais comportements… Jusqu’à ce qu’arrivent les matins avec bébé chien et un jeune enfant de 21 mois. C’est là que l’histoire se gâte! 🥴
Ces attentes que l’on se fait, connaissant la race ou les croisements. Tréma est un chien de chasse et elle ne vit que pour les odeurs. Je me disais que j’arriverais à développer un bel engagement envers moi pour être plus importante à ses yeux que l’environnement.
« Facile avec des Wild Weenies ou des Great Jacks, pff! ».
Jusqu’au jour où on passa la porte, que les chats se pointent le bout du nez ou que mon fils se promène avec sa trottinette dans la maison (oui, la trottinette est permise dans la maison, on aura ce débat là une autre fois!). Je vous jure que mes Great jacks et moi, avons passé en dernier… Malgré nos jeux d’engagement et les liens que nous tissions au fil des jours.
Et si mes attentes n’étaient pas réalistes ? Et si je devais modifier le plan que j’avais en tête (pour être honnête, le changer de A@Z!) pour m’adapter à ce petit être picoté ?
Au fil des jours, j’ai compris que même si je m’étais fixé des objectifs d’entraînement, de gestion d’environnement, de socialisation, je n’y avais pas tout à fait de contrôle (surtout quand mère nature nous envoya du -30 degrés ressenti, on y repassera pour la socialisation dans les parcs ou lieux publics). C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que oui, j’ai adopté une race de chien, mais surtout un individu que je me devais d’apprendre à connaître avant tout.
C’est à ce moment-là que j’ai aussi réalisé que mes attentes étaient irréalistes et que la réalité venait de faire surface.
La réalité : on va se dire les vraies affaires !
Le plus beau cadeau que l’on puisse se faire pour réussir l’arrivée d’un chiot est d’avoir des plans A, B, C, D … Z ! Même si dans les livres (ou dans notre formation chiot), on dit que les chiots sont gourmands, que pour leur faire aimer leur cage nous n’avons qu’à leur offrir tous leurs repas dans celle-ci… On fait quoi si ledit chiot n’est pas motivé par la nourriture !? 🤯
Je vous promets que j’ai moi-même eu toute une surprise, alors que Tréma, mon chiot choisi et tant attendu, s’est mise à hurler en cage sans même terminer son pot de miel. J’avais toujours eu des chiots très à l’aise en cage. Hors de questions que je la laisse paniquer ainsi sans demander l’aide des professionnels.
J’ai immédiatement écrit à mes amies, qui sont spécialistes en anxiété de séparation, leur demandant une consultation alors qu’elle était arrivée, il y a moins de 24 heures. Demande à laquelle elles ont bien ri, me répondant qu’il est normal qu’un chiot qu’on vient de séparer de sa fratrie, son environnement de naissance, son réconfort, se trouve déboussolé une fois laissé seul et qu’il lui faudra un temps d’adaptation.
Réponse que je connaissais ; c’est ce que je répète constamment aux nouveaux propriétaires de chiens. Mais, quand ça se passe dans mon salon, c’est une toute autre histoire! 😂
UN PRÉCIEUX CONSEIL : Soyez préparé !
Soyez préparé à tous les scénarios possibles. Tentez le plus possible de vous mettre à la place de ce tout petit être âgé d’à peine quelques semaines qui est littéralement enlevé de tout ce qu’il connaît pour vivre sur une autre planète. Un nouvel horaire, de nouveaux congénères, des gens complètement inconnus… Il est très possible que les premiers jours, il ne soit pas autant motivé par la nourriture, qu’il pleure en cage, que les nuits soient (très) courtes. 😴
Munissez-vous des articles de survie suivants :
- Jouets interactifs faciles dans le genre du Toppl, du pot de miel, bols ralentisseurs ou lickimat.
- Munissez-vous de conserves ou de Tripett pour avoir des munitions à y insérer. Ses croquettes ramollies, ce sera pour plus tard!
- Des articles à mastiquer savoureux et ultra faciles. Le plus difficile que je vous recommande, ce sont les bâtons de boeuf de la gamme Puppy Love. Si vous avez un chiot de grande race, les Bully Sticks pourraient faire. Mais rien de plus difficile que ça. Mes préférés à avoir sous la main sont les trachées d’agneau, les oesophages aplatis (Tréma en raffole et ils sont faciles à briser pour en faire de gâteries hautes valeurs), les oreilles soufflées et les bâtons de boeuf.
(PSST! La boîte mastication pour chiot est adapté à leur petite dentition et parfaite pour eux) 🤫
Et pour le reste, ne vous en faites pas. On fait de notre possible, on essaie tous tant bien que mal de faire les choses à la perfection alors qu’on sait qu’elle n’existe pas. Pas même chez moi, l'intervenante en comportement canin.
- C’est normal de devoir nettoyer des besoins par terre, même si l’on vous dit de le sortir aux 30 minutes;
- C’est normal de ne pas avoir un lien très fort avec lui au début et même de se questionner sur si nous avons pris la bonne décision;
- C’est normal de se sentir à bout de ressources alors que vous venez de tout monter sur la table pour éviter qu’il ne le détruise, mais que finalement, il s’en prend aux pattes de la table malgré que vous lui ayez sorti son oesophage de boeuf (ceux qu’il aime tant!);
- C’est normal d’être dépassé par toute la pression sur la socialisation concernant ce que nous devons faire ou non;
- C’est normal de ne pas savoir sur quel pied danser concernant les méthodes d’entraînement avec tout ce que nous lisons sur les réseaux sociaux.
C’est normal de se poser autant de questions, et c’est surtout très sain. Je ne peux pas vous promettre que tout ira pour le mieux, même si c’est ce que je voudrais vous souhaiter plus que tout. Mais je vous promets que le beau s’en vient et que nous ferons de notre mieux pour vous épauler à travers cette période aussi mignonne que difficile que peut-être la période chiot.
Les chiens resteront des animaux, avec des émotions et des besoins de bases à combler.
Concentrez-vous sur la prévention des mauvais comportements, récompensez l’absence de réaction de sa part (arrivée des invités, cogner à la porte, gens qui passent dans la rue, etc.). Mettez vos énergies sur les bases et quand vous pensez que vous n’en faites pas suffisamment, souvenez-vous de moi, l’intervenante qui a écrit à ses amies spécialistes en anxiété de séparation 24h après l’arrivée de son chiot.
On sera dans le même bateau!